jeudi 27 septembre 2012

Brâme

Il y a une activité à laquelle on adore s'adonner en famille au début de l'automne, c'est aller voir les cerfs bramer. On a notre petit coin habituel, on y va généralement avec mon père, mon oncle et ma grand-mère. 

Pour ceux qui ne connaissent pas, le but est de se poster près d'une clairière entourée de forêt, et d'attendre, en silence, que la nature veuille bien nous offrir un merveilleux spectacle. Avec un peu de chance, on entend les cerfs bramer pour appeler les biches. Avec de la chance on voit les biches sortir dans la clairière à la tombée du jour pour venir se nourrir. Et avec beaucoup de chance, elles sont accompagnées de leur cerf. 

J'ai de magnifiques images de cerfs et de biches, tout près de nous, gravées dans la tête. Il y a quelques années on pouvait les admirer quasiment à chaque sortie. Aujourd'hui c'est devenu un peu plus compliqué, le gibier se raréfie dans notre belle forêt de Bercé.

Mais cela ne nous empêche pas de retenter notre chance  tous les ans. Et ce, à mon plus grand plaisir, car j'adore ces sorties ! Je crois que ça fait partie de nos traditions familiales qui me plaisent le plus. 

Le déroulement est toujours le même : on rejoint notre petit coin vers 19h00. On guette la première clairière, si rien ne se passe on en rejoint une autre par un chemin un petit peu plus loin. On est tous affublés de jumelles, le premier qui trouve quelque chose essaie de guider les autres, ce qui n'est pas toujours aisé, entre branchages, bottes de paille et végétation ! Ma grand-mère reste dans la voiture, elle écoute juste : ils ne sont pas commodes les cerfs en cette période, ses pauvres jambes auraient du mal à l'éloigner du danger en cas de coup de sang d'un de ces grands monsieur ! Quand un cri retentit, tout le monde se tait. Mon cœur se met à battre fort ! Il y a l'excitation d'en voir un qui se mêle un peu au danger. On ne sait pas d'où il va sortir. On ne veut pas qu'il nous voie, qu'il nous sente. On essaie de deviner d'où le cerf brame, si il s'éloigne ou se rapproche. La nuit tombe vite à cette époque, et avec la pénombre, les bruits inquiétants se multiplient. Quand je commence à avoir peur mon oncle se fait un plaisir de raconter des histoires de brames qui ont "mal tournés" ! 

Une fois que la nuit est bien installée, on rentre prendre un bon repas bien chaud tous ensemble, histoire de se remettre de nos émotions et de terminer agréablement la soirée. Généralement, mémé prépare de la semoule meringuée, miam ! 

Voici quelques photos pour illustrer mon long discours. Pas de cerfs de photographié cette année, juste des chevreuils... 






 

























... Et une rencontre inattendue au bout de notre chemin, qui m'a valu une bonne montée d'adrénaline... Et beaucoup de moqueries... Parce que je me suis mise à courir vers mon mari en criant "elle court, elle court !". Autant vous dire que les cerfs n'ont pas aimé mes cris ce soirs là !
 



C'est celle là qui m'a courue après... Elle est quand même impressionnante, non ?

Mais non papa, ce n'est pas un cerf, mais des vaches !!!
 
Je crois que c'est ça le bonheur... Des moments tous simples partagés, le plaisir d'être ensemble... Bref, je suis fière d'être une P***.

3 commentaires:

  1. J'adorerais ce "rituel". Et tes photos sont très belles! Ce doit être magique de les voir sortir de la foret...

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  2. C'est le genre de moment quil faut déguster...

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  3. Je viens de lire et j ai passé un moment agréable avec ton histoire de brâme.
    Bizarre en lisant, je sentais ce stress mélé à la joie comme si j'y étais. C'est vrai que ce sont de bons moments même si j ai la trouille de me retrouver dans cet univers.
    En tout cas, dommage, moi en rentrant je n'ai pas de semoule!!!
    Bises et continues de me faire rêver
    Et je ne sais comment mettre mon nom. Je ne suis pas douée
    MLaure

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